Certes j’espérais la victoire d’Hilary. J’aurai pu dire « ouf » et me
conforter dans mon train train insouciant, né au lendemain 1944, et de
me suffire à vivre en vassal reconnaissant à notre libérateur, l’oncle
Sam.
Mais je craignais sa victoire tout autant, car depuis belle lurette, de
l’Oncle Sam il ne reste « plus que » le cigare, les dollars, les armes,
son fricardisme, son égoïsme égocentrique.
«fricarde ouateuse calculatrice» est battue par « fricard panzer fou ». La caresse
fait donc place à la technique du poing dans la gueule. La réalité
est-elle pire que sa façade de carton ?
J’adresse mes condoléances au peuple américain qui « en bonne démocratie
» a préféré Barabas à Barabas. N’est-ce pas ce qui en Europe aussi
devient la règle : devoir choisir entre «extrémisme ou extrémisme », là
où nous rêvions de choix entre un centre humain, un centre humain de
gauche, un centre humain de droite, tous animés par le souci sacré de
vivre ensemble et solidaires.
Telle utopie n’est pas de génération spontanée. L’hominidé est avant
tout est un animal avec en lui pour première Loi celle de la Force.
Depuis le siècle des lumières, nous espérions pouvoir lui substituer des
Lois d’élévation intellectuelle et de fraternité, traduites en traités
et déclarations d’intentions. « Liberté, égalité, fraternité », «
solidarité », déclaration des droits de l’Homme, …
Mais sur la place publique, où sommes-nous présents pour affirmer notre
idéal ? Y donner forme concrète ? Eveiller les esprits, propager
l’esprit critique, humaniser la justice, vivre en harmonie, échanger en
mode « prestation » au lieu de facture ?
Aujourd’hui de gauche à droite tous les langages se résument à un seul
mot «fric ». « Prester» est délaissé pour « travailler » = gagner du
fric.
Si pas d’emploi, pas de travail, pas de fric … . Donc « rien à faire »
et le « droit de ne rien faire » ! Alors que pour vivre t aller vers
demain, tout nous reste à faire et à refaire !
A chacun de, se réveiller, de reprendre le flambeau de la Lumière, de le
dire et de faire. Et de se distancer de l’argent « nerf et moteur de
toutes les guerres », de se libérer des dettes qui tout corrompent, de
(ré-) apprendre a vivre selon nos besoins qui sont avant tout « vivre
tout simplement en harmonie, avec équilibre, santés physique et mentale,
amour et bon sens, … et d’épanouir nos dons naturels, nos sensibilités
et intelligences ».
Que faire ? Commencer et recommencer partout à la fois !
Aussi, et c’est en totale contradiction avec mes discours de paix et de
foi en l’Homme, tout faire pour que le projet européen puisse renaître
en son idéal fondateur d’une espace laïc «anti tous clergés»
philosophiques, religieux, politiques, économiques, juridiques, mafieux,
…
Une Europe ouverte à toute philosophie, foi; culture, identité personnelle,
Une Europe cimentée par le vivre ensemble au-delà de nos différences qui nous nourrissantes.
Menacée de toutes parts, à commencer par « mon Oncle Sam sauveur », qui
de rempart est devenu prison et à nous aussi impose ses règles, bien à
regret, car il y a urgence, pour l’Europe en situation de chaos amorcé,
je prône de reprendre le contrôle de ses remparts qui n’appartiennent
qu’à elle seule,et doivent protéger ses valeurs humanistes à
revivifier.
« L’Union fait la Force », « tous ensemble » crie-t-on … Sans plus
tarder, « replions-nous sur nous-mêmes » contre les agresseurs
extérieurs. Décontaminons nos institutions européennes usurpées par le
fricardisme, réarmons-nous contre des forces guerrières, … et remettons
en nos mémoire que «qui veut vivre libre, prépare la guerre». Hélas !
Protégeons notre creuset de pensée malade et menacé, qui une fois revenu
à la vie n’aura aucune difficulté à traverser les murs les plus
récalcitrants, puisqu’elle évolue dans le monde insaisissable de la
Liberté. Oui à l'échange des personnes et des idées. Non à l'Europe du
libre-échange avec n'importe qui d'ailleurs, des objets et de l'argent.
Nos Chefs d’Etats sis en Europe feront-ils comme en 39, aller saluer
leur « Ami d’en face », voire même revenir, soulagés par ses bonnes
intentions ? Ou le peuple européen comprendra-t-il que cette fois-ci il
doit dépasser (déposer ?) ses roitelets locaux, pour s’unir en une
entité à sa mesure. Non pour faire la guerre, mais pour pouvoir devenir
un exemple de plus de justice et de Paix.
Navré pour l’institution «USA» qui aujourd’hui reçoit toute ma dose, au
nom de tous les organisations étatiques et fricardes qui, hormis le Sud,
menacent l’Europe et ses valeurs humanistes. L’Oncle Sam était le
dernier en qui par habitude, mollesse, reconnaissance, elle refusait de
voir le danger.
Que naisse enfin une Europe Unie, Puissance exportatrice d’une richesse
incommensurable « l’Humanisme ». Pour le reste on verra plus tard.
Dernière réflexion à propos de notre petite Belgique qui déjà elle n’est plus qu’européenne.
Ce qu’elle a encore d’intact, c’est son système démocratique certes
perfectible : le vote obligatoire (même si …) et une assemblée
représentative (même si …), le tout « en un tour» et sans « primaires .
Ce moins mauvais des systèmes à notre sauce, nous rend moins fragiles à la manipulation anti-démocratique.
Si chez nous aussi c’est la panne du politique, ce n’est pas une panne
de nos institutions. Si les gouvernants de la Belgique, petite voire
isolée, dans un monde mondialisé pédalent dans la choucroute, c’est
parce que, de gauche à droite, en gestionnaires de dettes à temps plein,
ils s’obstinent à raisonner en fricards redevables, alors que tout
l’argent qu’ils empruntent est celui qui nous a été volé.